jeudi 21 mai 2015

Humain, trop humide (partie trois)

La vie zéro compte plus que la vie trois, parce que c'est la dernière. Mais elle ne compte pas forcément énormément s'il y a des "continue" derrière. Et encore moins si ceux-ci sont illimités.

Pourtant, une vie est une vie et il est à mon sens très pleutre de s'affairer à sa dévaluation. Puisque dans ce cas, à quoi sert le jeu ?  À être terminé ? Ce serait comme dire que tout match de football vaut le coup d’œil dès lors qu'il va au bout des quatre-vingt-dix minutes.

On en revient au manque de soin évoqué plus tôt. À cette impression générale qu'aujourd'hui nul enfant se donne à cent pour cent. Ils baissent la tête trop vite ou alors il s'aveugle sous la grêle lunaire. Le tout en ignorant que trois moins un fera toujours deux et que deux sera toujours moins grandiose que trois. 

Enfin, ils le savent en principe mais ils ne l'appliquent jamais. Ils font comme si tout existait d'une infinie façon, comme la mer en somme et comme ses typhons. 

Mais même la mer un jour s'épuisera, trop gorgée de métal, de plastique et de fuel, elle finira à son tour par quitter la Terre. Elle laissera à sa suite un cercueil frappé de poissons blancs. Et les plages deviendront des endroits comme les autres. 

...
Que savons-nous vraiment de nos chères têtes blondes sinon qu'elles n'ont plus pour le ciel aucun regard profond ? 
Nous ne pouvons pas nous permettre de les juger à l'aune de nos instincts et/ou prémonitions. Ce sont des créatures qui méritent un traitement davantage travaillé. 
Ils méritent des rapports en langue anglaise et de nombreux schémas. 
Ils méritent qu'on les interroge, la tête à l'envers et les pieds au plafond. 

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Pourquoi quand quelqu'un se penche sur nos rêves, il dit de ceux d'amour ou d'amitié, que ce sont des envies ou des futurs possibles...avant de dire à propos de nos rêveries barbares que ce sont des moyens mis en place par notre cerveau pour nous empêcher de commettre le pire...

Notre cerveau quand il dort, quand il est mort et qu'il peut donc tout, serait donc si l'on en croit ce zigue toujours dépendant des lois en vigueur dans notre beau pays tandis qu'on exécute tranquille quelques-uns de nos contemporains...?

La limite de l'imagination serait trouvée de fait, elle s'appellerait le code pénal.
"Nous empêcher de commettre le pire..."
Qu'est-ce qui nous dit que nos rêves heureux ne seraient pas plutôt un moyen de nous empêcher de commettre le meilleur ? Cela aurait déjà plus de sens puisqu'on le commet si peu dans la vie, le meilleur.

En revanche, niveau atrocité, on se pose là !
Et le seul vrai moyen pour nous en empêcher aurait été que les dinos survivent.

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Kafka, dans sa classe de cours moyen, s'ennuya tellement de la bêtise et de ses professeurs et de ses camarades qu'il en devint un cancre las.

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Il se dit dans les milieux autorisés que le père Soral quand il était jeune - c'est-à-dire malheureusement moins sur le point de probablement mourir bientôt d'une infection vésicale - aimait à se faire appeler "S." tout court et ce car il n'appréciait rien de mieux en entrant dans un lieu qu'entendre les gens se demander : "Est-ce S. ?" et de leur répondre "Oui, c'est moi".

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L'eau est la hantise de tous les écrivains
Elle brûle le papier et fait baver les encres.
Elle éradique de même les microprocesseurs en une minute trente.
C'est à cause de ça que tant d'entre-eux sont alcooliques et en mauvaise santé.

À cause de ça aussi que la pluie nous fait nous absenter.
Absinther dites-vous ? 
Je ne sais pas, je ne connais pas ce verbe vert
Où mille génies se réverbérèrent
Comme dans ces lampes berbères 
Où l'air ne passe pas et qui donc nous donne soif 
Pire qu'un âne hidalgo. 

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Pas vu, Paris. 

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L'air dépité, un nain mange un croissant.

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Les anglais ont moins de classe dans le sommeil que nous.
J'en veux pour preuve le fait que là où notre verbe "dormir" invoque les matières les plus riches offertes par les Mages, le leur fait référence à un sous-vêtement masculin foutrement passé de mode. 

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Stephen King doit avoir de sacrés problèmes de dos à force d'écrire assis toutes ses histoires à dormir debout.

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Peut-on vraiment prendre les choses à coeur quand on est priapique ? 

...

Fin.






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