samedi 9 juin 2012

Valse funéraire

Tant de vies se déchirent sur ces cadrans d'acier, au chevet des passions, là où toute forme meurt.
Certains font les mauvais choix et d'autres les subissent, et souvent,
On se retrouve sans un sou, sans un soleil proche, avec au-dessus de nous,
Rien que la tôle et ses ondulations.
Elle est la seule à danser, encore, quand même la nuit s'éteint.
Elle chante aussi parfois le refrain des orages, l'opéra des saisons arrosées d'amertume.

Elle nous murmure le vent et va en s'écrasant, donner de sa chaleur à nos chers enfants.
Une chaleur, rouge comme le sang, noire comme la fin.
Et quand enfin, l'aube revient, nous ne sommes plus là...

Nous sommes partis danser, en cendres sur les prés.


Vincent van Gogh - La lectrice de roman 



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