jeudi 2 août 2012

Idol Collapse

On m'a vite oublié. Un discours poignant, quelques articles dans la gazette, peut-être une carte à mon effigie et hop, à la trappe. Mes parents ont dû certainement verser toutes leurs larmes, une par une, jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus. Ensuite ils ont, au temps passant, sûrement fait leur deuil. Ils ont pu compter sur le soutien de leurs amis, de leurs amants, sur d'autres mots réconfortants prononcés par Albus. Sur le soutien de la vie avant tout.

La vie est un grand mouchoir, elle parvient à résorber toutes les destructions, du chagrin d'amour à la perte d'un fils, peu importe si ce fils fut le meilleur attrapeur de son école pendant plusieurs années, peu importe si ce fils a toujours été parmi les premiers en Tout, il suffit d'un grand bonheur ou d'un malheur encore plus grand, pour qu'on l'oublie ce fils et donc qu'on m'essuie, vulgairement, comme un simple souvenir. 

J'avais pourtant fait ce qu'il fallait...élève brillant et sportif accompli, je m'étais également forgé un sérail important parmi la foule vive de mes admiratrices. Mais, ne souhaitant pas jouir rien qu'en tendant la main, je m'étais refusé au plaisir de la chair, espérant une rencontre avec une âme rétive à ma galerie de charmes.

Cette âme contraire, ce fut Cho, atrappeuse comme moi mais d'une autre maison...
Cho Chang. C.C. mon opium, pire, ma thébaïde ! Dire que je ne la reverrai plus, ni ses yeux d'encre, ni ses lèvres puissantes comme des mains, ni cette façon particulière qu'elle avait de sans cesse m'humilier publiquement, en me rabaissant avec humour, moi l'enfant prodige, au rang de sorcier ordinaire. 

J'aimais cela plus que tout, Cho n'était pas en admiration devant moi mais elle me respectait, c'était bien mieux qu'un fade fanatisme, le respect, la considération....car elle me considérait non pas en tant que futur grand mais en tant que petit enfoiré.

Elle savait que j'étais un petit enfoiré. Et elle avait raison de le savoir, je ne valais pas mieux que la plupart de mes camarades, oui ma robe n'était jamais sale et toujours lissée, oui ma baguette valait son pesant d'or et mes balais étaient changés, année après année, par des modèles plus modernes et affûtés. Mais au-delà de tous ces apparats, au-delà du gris perçant de mon regard, de ces bulles d'eau torves qu'étaient mes yeux, il y avait un raté, un très bon atrappeur mais un sorcier médiocre. 
Parce que quand même, pour se faire tuer par Queudver, il faut le vouloir ! 

Je me demande comment Harry s'en est sorti, oh bien sûr qu'il s'en est sorti, c'est Harry, il s'en sort toujours, il n'a aucun charisme et aucun talent spécial mais il s'en sort toujours. C'est facile en même temps, si j'avais moi aussi été le fils d'un couple légendaire, je serais encore en vie à l'heure qu'il est...foutu Coupe de Feu ! 

A SUIVRE ! 




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