jeudi 5 juillet 2012

Hystéries et flamboiements

Derrière ce rideau rouge, un corps squelettique se meut maladroitement.
C'est celui de l'être aimé, celui du jour levé, celui qui sait me ceindre avec sa frustration.

Dehors la lune se noie, elle pêche dans le ciel tel l'hameçon d'Allah
Et sur sa surface, des meutes de loups s'entre-déchirent puis vont planter leurs crocs.

La lune est le visage de ces adolescentes, ravagées de la peau et sans rien dans le crâne.
Quant au soleil, c'est un poignet qui saigne dans cette folle baignoire qu'est l'océan du soir.

Parmi ces deux mouvements d'une tristesse infinie, la vie s'écoule, morsure après morsure,
En attendant l'amour après les cris du viol.
Quoi d'autre ?

La danse de Satan est la seule ici-bas et c'est en ses toxines que la poésie va
Et vient, et va, et vient, jusqu'aux aubes prochaines où je me supprimerai.

Coups de sang, coups de feu, coups de reins, et coups de plume enfin.

"Adieu...je t'aimerai toujours, même dans dix mille années."



Jean-Jacques Henner - Idylle

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire