mercredi 4 novembre 2020

 L'os sous la chair perce

Comme si les poils, la graisse

= La glace

Et l'os, un talon de jeune femme. 

Cependant cela saigne. 

Un geyser s'inaugure 

Repeignant dans sa chute

Le trottoir d'un rouge de ces rouges méconnus qu'on évite toute la vie. 

Je suis tombé malheureusement.

Mes nerfs se plaignent, ils hurlent largement

A mes oreilles. 

Tandis que cela saigne... je saigne, je me répands, déverse ! 

Ce cauchemar extérieur, je l'ai vécu d'avoir voulu encore aller trop vite. 

Dehors...

Mais c'est qu'intérieurement, j'étais déjà panique. Pic apeuré, pâlot sommet.

La cause ? Les murs de ce crâne qu'il faudrait tous casser...

Parce qu'il ne sait plus ouvrir de paysages 

De derrière ses fagots, ce perdu salon, saoulot ratatiné. 

Alors je suis sorti

Histoire de voir

Et j'ai vu :

L'os percer la chair 

Et le rouge, de ces rouges méconnus qu'on évite toute la vie, 

Dégueulasser le trottoir. 

Que dire d'autre ? Rien.

Je ressaierai demain 

(même si sur les cuisses

Même si illicitement, 

Cul-de-jatte et clandestin). 


Adolph Menzel - Chambre avec balcon


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