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Toxicité paroxystique de la dame rouge
Debout sur mon livre
Et qui regarde ailleurs
Tandis qu'à ses côtés jonchent d'autres dames rouges
Émanant d'autres cœurs :
Coffrets de hiéroglyphes et traquenards sensibles
Que je possède en centaines
Sans cependant les lire ou du moins pas autant que je lis la lumière,
Le temps
Et les cris haineux faits
Par mes proches passants.
C'est que dans ma rue ça meurt ouvertement
Que ce soit chez les jeunes ou chez les vieillissants...
Ils échouent tous,
S'écharpent et se soumettent
A la dure loi du sang
Poissant sous la pommette.
Ils sont vicieux comme des dents
Teigneux comme des celtes
Ces complets ignorants de la bibliothèque.
Y en a certains les voir me terrifie
Du fait qu'ils ont des yeux ambitieux d'agonie
Et plus tellement de lèvres.
Rien ne sert de parler quand morts sont tous les rêves.
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Le silence était notre toute première langue.
Idiome naturelle de la mousse et des gangues
De la pelouse et des mangues,
De cette épouse exsangue qu'est la mer quand elle saigne.
L'écume a coulé hors de scène,
Électrifiant d'eau fraîche ce qui devait se taire
Et rester sous la graine.
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On dira ce qu'on veut de moi
Que je suis veule et lâche
Inutile telle une bâche
Voulant remplacer toit
Mais au moins je sais lire
L'âme
Et lui dire :
Et lui dire :
Que j'aimerai qu'elle prise
Un vent un poil moins triste.
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Vieillards comme enfants
Disparaîtront
Au fond d'une même absence
Quel avantage ce sera...
Quelle magie, quelle chance
Que de déserter tous cette quête du sens
Finissant
Par définition
Dès l'élection des panses...
Lorsque pancréatiques chacun chacune nous nous évanouirons
Dans une bile d'obédience et de malversations...
Comme heureux en substances nous nous rencontrerons !
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La dame rouge est encore parmi la couverture
J'ai beau être malade, m'affaisser, m'éclipser,
Elle continue d’œuvrer à l'oeuvre du papier
En pic méticuleux...
Son image peut-être quand viendra la Faucheuse
Me tirera sourire
Lait de babines
Sperme des commissures
Et je partirai dans son souvenir
En preums
Non en deuz
Car avant moi fuira ce cheval à ma poitrine
Ayant fait vœu d'aller
Où s'ouvriront tes bras
Où rougira ta mine
Où s'ourdira l'éclat de ton bassin d'ondine.
On dira ce qu'on voudra mais je t'aime, Toxine !
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Je n'ai tendu la main qu'aux muses
Les gus, je les ai laissé cuire
Leur œuf au pied du mur.
Je sais qu'ils ont pas poussé d'eux-mêmes Humpty Dumpty
Et n'ont fait que se servir de l'éventrée coquille,
Je sais que c'est les riches qui commanditent
Des fantaisies tout l'homicide
Mais c'est pas là mon île
Que cette histoire odieuse où rien ne ressuscite.
*
Moi mon île est ton sein et sa fraise subite
Moi mon île est ton sein et le lien de ce fruit
Avec l'ordre cosmique,
Constellation conique d'inconnus paradis
Que mon encre sublime
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